Branche Bonnichon

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Le berceau familial de la famille Bonnichon se situe dans l'Allier, au village de Désertines. Ils sont plus exactement originaires de la paroisse de Marmignolles situé au nord de Désertines.

Avec certitude, nous pouvons remonter jusqu'à Claude Bonnichon qui a dû naître vers 1680 dans le village de Désertines. Les Bonnichon y habitent jusqu'au milieu du XIXème siècle, période à laquelle Joseph Amédée Bonnichon s'installe à Cosne d'Allier.

L'ensemble des alliances Bonnichon sont originaires de la région de Montluçon:
Au nord: St Victor
A l'ouest: St Martinien, Huriel, Archignat (Paroisse de Frontenac)
Au sud: Ste Thérence, Lavault Ste Anne, Terjat, La Petite Marche
A L'est: Deneuille

Une généalogie patronymique succincte donne:

1° - Claude Bonnichon de Désertines, né vers 1680 épouse Marie Gilberte Thevenin, dont:

2° - Pierre Bonnichon, vigneron à Marmignolles, né vers 1710, épouse en seconde noces, en 1749, Françoise Coulhon. Dont:

3° - Jean Bonnichon, né à Désertines vers 1753. Il est député de son village lors de l'assemblée du tiers état tenue en 1789 tenue à Montluçon. Il épouse Jeanne Lulier en 1773 et a:

4° - Jean Bonnichon, né en 1777, propriétaire à Désertines qui épouse Léonarde Veyrier en 1795, d'où:

5° - Jean-Baptiste Bonnichon, époux d'Elisabeth Mercier dont:

6° - Joseph Amédée Bonnichon (voir onglet suivant)

Ascendance Joseph Amédée BONNICHON




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Joseph Amédée Bonnichon est le premier ancêtre pour lequel nous avons pu trouver quelques renseignements.

Il est né à Marmignolles, commune Désertines le 24 février 1824. La situation de son père devait être suffisamment aisée pour que Joseph Amédée suive des études de droit pour devenir notaire.

Vesr 1850, il épouse Françoise Bidau, originaire de Saint Germain des Fossés (Allier).

A la même époque, tout jeune notaire, Joseph Amédée s'installe à Cosne d'Allier. Là, outre son office notarial, Joseph Amédée s'intéresse rapidement à l'agriculture. Il se passionne pour la mise en valeur des terres et cet acharnement sera reconnu en 1885; date à laquelle il obtiendra la décoration de chevalier du mérite agricole (Arrêté du 24 mai 1885).

A l'occasion de la remise de cette décoration plusieurs revues et journaux détaillent les travaux entrepris par Joseph Amédée.

En 1856, il achète à Cosne des terres qui "n'étaient que bruyères et ajoncs". A force de travaux, cette propriété devient une "belle prairie nourrissant un cheptel de seize têtes de gros bétail et deux chevaux".

En 1860, il achète à Chavenon, "160 hectares de terrain dont la production était presque nulle". Là aussi "il n'a cessé de faire les améliorations les plus intelligentes. Il a créé plus de 30 hectares de prairies naturelles et porté de 8400 francs à 36000 francs la valeur des cheptels. Il a fait sur ses terres plus de 2400 mètres de routes on chemins et construit des bâtiments ruraux". Il "a également créé des plantations forestières, fruitières et un vignoble. En résumé, cet agriculteur a fait prospérer; dans la région qu'il habite, l'agriculture et l'arboriculture".

La personne chargée de lui remettre sa décoration déclare qu'il est "heureux d'apporter, au nom de M. le ministre de l'agriculture, une distinction méritée par les efforts fructueux, le zèle infatigable, le travail incessant de M. Bonnichon ...". Notons que Joseph Amédée a été parmi les premiers récipiendaires du mérite agricole tout récemment créé. Le Mérité Agricole avait été créé deux ans plus tôt (7 juillet 1883) à l'initiative de Jules Méline, ministre de l'agriculture, pour récompenser les services rendus à l'agriculture.

Un autre détail parvenu jusqu'à nous concerne la découverte, dans le jardin qu'il possédait à Cosne, de reste archéologiques. En mai 1869, dans des circonstances inconnues, des travaux sont effectués et mettent à jour "une portion de voie romaine". C'est une véritable trouvaille, à l'époque, aucun vestige de cette voie n'avait encore été trouvé.

Le bulletin de la société d'émulation du Bourbonnais de 1868 nous donne la relation de cette découverte: cette voie "avait environ 2 mèt. 70 cent. de largeur, et le milieu de la voie présentait un exhaussement de plus de 0m. 60c. de hauteur sur les bords. Sans être de premier ordre, cette voie avait bien encore son importance, car elle avait été soigneusement construite, elle était formée d'abord du statumen sur lequel était un lit de ciment rouge d'une dureté extrême, puis un enrochement sur lequel était superposée une autre couche du même ciment, avec cette différence qu'il était mélangé de pierres cassées; le tout était recouvert d'une couche de terre mêlée d'une grande quantité de tuiles à rebords, ces débris étaient bien plus abondants sur les bords, évidemment il y avait des constructions importantes à en juger par la quantité de tuiles, blocs de pierres, quelques fers oxydés, des débris de vase et enfin un grand bronze que je crois être l'un des premiers Césars. L'an dernier j'ai trouvé dans le même jardin la moitié de la monnaie bien connue d'Auguste et Agrippa, colonie de Nimes, et coupée à dessein entre les deux têtes des empereurs, pour faire le demi-as. Cet exemple est très commun".

cette fouille permet par ailleurs de trouver d'autres objets gallo-romains: on y trouve une fibule en bronze, un anneau en bronze, une statuette en pierre, un vase très mince en pierre, brisé en plusieurs morceaux. Ce vase contenait les os d'un métacarpe avec une pièce de monnaie en argent. Cette pièce "fortement oxydée, semble être, soit un Philippe II, soit un Gordun III". Mais la trouvaille "la plus intéressante est celle d'une trousse formée d'une mince feuille de bronze roulée et contenant cinq baguettes également en bronze". Ce dernier objet fera l'objet en 1896 d'un article complet qui émet l'hypothèse selon laquelle il s'agirait de baguettes divinatoires. A l'époque seuls deux autres découvertes de même type avaient été faites en France.


Notons que l'ensemble des objets seront donnés par Joseph Amédée au musée de la société d'émulation du Bourbonnais  (Actuel musée Anne de Beaujeu à Moulins)


Joseph Amédée décède à Vichy, à 66ans, le 18 juillet 1890.



Sources:
  • Journal officiel de la République, 1885, page 2723
  • Bulletin du Ministère de l'Agriculture, 1885, page 474
  • Journal de l'agriculture, de la ferme et des maisons de campagne..., 1885, page 911
  • Bulletin de la société d'émulation du Bourbonnais, année 1870, page 238 et 479, année 1896, pages 141-144, année 1956, page 235
  • Histoire de Montluçon d'après des documents inédits, E Lechevallier, 1904, page 508
  • Voies romaines et vieux chemins en Bourbonnais, Lucien Fanaud, 2005, pages 115 et 260


"Georges" François Joseph est le deuxième fils de Joseph Amédée et Françoise Bidau. Il est né le 25 mai 1854 à Cosne dAllier.



   

mise à jour:  mardi 12 février 2013Cliquez ici pour vous abonner à ce flux RSSPour me contacter: postmaster@st-antonin.fr